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 the monster killed the melody you loved ~ (f)

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Frankie Armstrong

Frankie Armstrong


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MessageSujet: the monster killed the melody you loved ~ (f)   the monster killed the melody you loved ~ (f) EmptyJeu 25 Juil - 13:16

FRANNY ET FRANKIE
Ses venues dans le cœur de la ville se faisaient rare, de plus en plus rare à cette époque de l’année. La faute à son travail au ranch qui lui prenait de plus en plus de temps, ou tout simplement qu’il passait la majorité de son temps libre à flâner dans la campagne avoisinante en compagnie d’Enoch. Enoch, son chien. Son plus fidèle compagnon de route qui le suivait partout et n’importe où. Comme chaque semaine, Frankie se rendait à la supérette du coin, afin de s’approvisionner en nourriture – surtout en boîtes de conserve, d’ailleurs – et en cannettes de bières. Une fois par semaine, il venait en ville pour faire ses courses. Cela ne faisait pas de lui une personne exclusive. Après tout, n’importe qui s’y rendait à cette supérette. Les bras chargés de quelques sacs, l’homme se rendit jusqu’à son véhicule. Afin de faciliter tout mouvement, il posa ses provisions par terre. Juste le temps qu’il ouvre la porte. Cela ne lui prendrait pas des heures, non. Une fois la porte ouverte, il se munit (une nouvelle fois) de ces sacs qu’il vint déposer sur le siège passager. Derrière lui, Enoch qui donnait de la voix. Son maître se tourna en sa direction, venant lui donner une petite tape amicale. « On va vite rentrer, ne t’en fais pas ! » articula-t-il, tout en mettant le contact. Après tout, les courses étaient faites. Tous deux avaient de quoi se nourrir pour plusieurs jours d’affilés, à présent. Une fois le véhicule démarrait, ils iront se poser dans un coin tranquille. Dans un petit havre de paix. Entourés de clôtures, de clôtures et encore de clôtures. De l’herbe aussi, des arbres, beaucoup de verdures, arpentés par un semblant de chemin. C’était chaque soir la même rengaine. Après son travail, il trouvait repos au cœur de la nature, dans son van. En compagnie de son chien. Ce mode de vie que l’on pouvait qualifier de nomade lui convenait tout à fait. Il aimait sa liberté, il aimait se retrouver dans le poumon de la faune et la flore. Alors qu’il tentait en vain de tourner la clé encore et toujours, son van ne semblait pas décidé à démarrer. « Allez, allez… » souffla-t-il alors à son véhicule, une main sur le volant. Un léger bruit en provenance du moteur retentit. Non interloqué par ceci, il tourna une dernière fois la clé, d’un geste précis. Après quelques minutes, il aperçut une légère fumée émaner du capot. Il fronça un instant les sourcils, un peu perplexe puis sortit (enfin) du véhicule. Il agita alors doucement la tête, un brin agacé. Il souleva alors le capot, afin de pouvoir voir l’origine de la panne. Il espérait que ce ne soit pas très grave. Un petit incident qu’il saurait réparer lui-même dans les minutes à suivre, et ainsi il pourrait repartir. A l’aide du revers de sa main, il tenta de chasser la fumée opaque. Il soupira, avant de grommeler quelques mots dans sa barbe. « Il ne manquait plus que ça… c’est bien ma veine, tiens. » pouvait-on sortir de sa bouche agacée. Sans hésiter, il n’hésita pas à mettre la main à la pâte – comme certains le diraient si bien. Il tentait vainement de bricoler, afin de réparer la panne. Il n’avait rien d’un garagiste, mais était bien assez manuel pour parvenir à ses fins… Ou non. Il se doutait bien que cette panne était bien moins minimes qu’il ne l’espérait au fond de lui. Il se redressa, se frottant les mains entre elles. Des mains pleines de cambouis, à présent. Il tenta d’enlever le surplus à l’aide de son pantalon. Personne ne remarquera les quelques tâches qu’il aura à présent sur son postérieur, de toute façon. Personne. Il laissa retomber le capot, un peu trop bruyamment. Il tenta de trouver une brève solution à son problème. Après tout, ne dit-on pas que chaque problème avait sa solution. Il pourrait tenter d’appeler le garagiste du coin… mais pour cela fallait-il un téléphone. Il se frotta le front à l’aide de l’une de ses mains crasseuses, laissant derrière elle une légère marque. Il releva le regard, attardant son attention sur son chien qui semblait impatient de rentrer, ou de retrouver son soupçon de liberté. Ce soir-là, il ne fallait pas compter sur son van qui avait décidé de ne pas être coopératif. Il y avait des soirs avec, et des soirs sans.
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Franny Carleton

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MessageSujet: Re: the monster killed the melody you loved ~ (f)   the monster killed the melody you loved ~ (f) EmptyJeu 25 Juil - 16:10


Frankie & Franny
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Elle n’avait pas eu à travailler ce jour-là, et bien qu’elle ait besoin d’argent, elle devait bien admettre que son corps lui en était soulagé. Elle avait beau aimer passer ses journées au ranch, physiquement, elle avait du mal à tenir la cadence. On l’avait prévenue pourtant, et n’atteignant pas tout à fait le mètre soixante, elle avait d’ailleurs eu le plus grand mal à se faire embaucher. Mais avec le peu d’études et d’expérience qu’elle avait derrière elle, elle n’avait pas vraiment le choix, et malgré tout, cet emploi lui plaisait plus encore qu’elle ne l’avait imaginé au départ, malgré son dos et ses membres qui la faisaient souvent souffrir le soir. L’autre inconvénient était son irrégularité : elle n’était qu’une extra, donc son salaire dépendait de la fréquence à laquelle on avait besoin d’elle. Autant dire que ce n’était pas l’idéal, surtout si elle décidait de s’installer dans son logement à elle. Habiter chez ses parents lui permettait de rattraper le temps perdu avec eux, certes, mais elle avait vingt-sept ans et un naturel trop indépendant pour accepter longtemps cette situation. En attendant, elle faisait avec et tentait de recoller les morceaux, de remettre un peu d’ordre dans son existence. Ses parents étant en voyage en Floride et sa soeur passant la soirée avec des amis et peut-être plus encore, elle se retrouvait seule chez elle pour la nuit et en profitait pour s’allonger et se reposer un peu. Ce n’est que tard dans la soirée qu’elle se souvint qu’elle avait oublié de racheter ses antidépresseurs. Elle ne les prenait pas toujours régulièrement et s’était fait d’ailleurs sermonner à plusieurs reprises par son thérapeute, qui avait fini par lui promettre que les doses seraient diminuées si elle le prenait correctement. Elle détestait toujours autant avaler toutes ces pilules, mais elle tentait malgré tout de faire un effort. Elle prit ses clefs, enfila une paire de chaussures et prit le parti de marcher jusqu’à une petite pharmacie qui se trouvait à environ cinq cents mètres de chez elle. En arrivant devant l’enseigne, elle crut reconnaître la silhouette élancée de sa jeune soeur. Malheureusement, lorsqu’elle l’interpella, elle se rendit compte, un peu gênée qu’elle s’était trompée et entra rapidement dans la boutique acheter ce qu’elle était venue chercher. Son sachet à la main, elle revint tranquillement sur ses pas, profitant de la fraîcheur du soir qui se substituait aux températures étouffantes des heures du jour. Alors qu’elle rêvassait tout en marchant, elle aperçut quelque chose de plutôt inattendu : un van, arrêté sur la route et debout, à côté du véhicule... Frankie. Le voir ici était réellement une vision étrange. Depuis qu’elle le connaissait, elle ne l’avait jamais rencontré ailleurs que sur leur lieu de travail. Pour elle, il était associé à l’extérieur de la ville et à sa nature environnante. Alors, le voir ici, à quelques dizaines de mètres à peine de chez elle était pour le moins insolite. Elle n’en arbora pas moins un sourire et vint à sa rencontre d’un pas plus pressant. « Bonsoir ! Alors comme ça on vient à la rencontre de la civilisation... » Sa voix s’éteignit à la fin de sa phrase. Plus elle s’était rapprochée, plus sa vision de la situation était devenue nette. Elle finit par voir la fumée qui sortait du capot et les reste de cambouis sur ses mains. Visiblement il n’était pas resté là par simple envie. Elle se pressa encore davantage jusqu’au moment où elle fut à ses côtés. « Il y a un problème ? Qu’est-ce qu’il s’est passé ? » Elle leva les yeux et aperçut Enoch, son fidèle compagnon, à l’intérieur. Elle aurait été surprise de les voir l’un sans l’autre, même ici. Depuis le tout premier jour, elle avait toujours vu ce chien sur les talons de son maître, et encore maintenant alors que son van était visiblement en panne. « Tu crois que c’est grave ? Je n’habite pas très loin, si tu veux téléphoner. Je pense que tu peux laisser ton van ici, il n’y a jamais personne qui passe sur cette route. » Elle avait bien un portable, mais elle l’avait laissée chez elle et ne s’en servait pratiquement jamais. Elle doutait très franchement qu’ils trouvent un garagiste disponible à cette heure-ci, mais on ne sait jamais et elle n’allait certainement pas les laisser tous les deux là au milieu de la route.
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MessageSujet: Re: the monster killed the melody you loved ~ (f)   the monster killed the melody you loved ~ (f) EmptyJeu 25 Juil - 20:53

Certains imprévus ne nous facilitaient pas la vie. Frankie en était l’exemple même, à cet instant précis. L’air un brin penaud, un brin agacé. Il se trouvait impuissant face à ce véhicule non-coopératif ce soir-là. La première solution, celle qu’un conducteur lambda utiliserait, serait d’appeler un dépanneur ou tout du moins un garagiste. Ces hommes magiques. Ces magiciens de l’automobile qui savaient vous réparer n’importe quelle panne. Pour cela, il fallait un outil qui était précieux à notre époque : un mobile. N’importe qui, ici, en avait un dans sa poche de son jean, de sa veste, ou tout simplement dans son sac à main. N’importe qui sauf Frankie. Il faut dire que les nouvelles technologies le dépassaient, que les temps modernes le dépassaient même. Une nouvelle solution s’offrait alors à lui, on appelait ça un plan B, un plan de secours. Il pouvait rejoindre à pieds le garage le plus proche. Enfin… à cette heure de la journée, celui-ci devait avoir tiré rideau et n’ouvrirait que le lendemain matin. Mince. Son plan B venait donc de tomber à l’eau. Joliment à l’eau. Il lâcha un soupir, alors qu’une voix non méconnue le tira de ses rêveries ou plutôt de ses pensées. Il redressa la tête, portant son attention sur cette nouvelle venue. Aussitôt, il reconnut les traits de Franny se détachait petit à petit. Sa remarque ne manqua pas de le faire sourire. « ‘soir ! » souffla-t-il doucement. Parait-il qu’il venait à la rencontre de la civilisation. Certainement. Sûrement, même. Il faut dire que Frankie n’était pas l’homme que l’on pouvait croiser, fréquenter, côtoyer le plus souvent en ville. Si on voulait le voir, on avait plus de chance de le trouver au ranch (son lieu de travail) ou dans l’un des endroits où il avait l’habitude de s’installer pour une nuit ou deux – voire même plus. Leur brève salutation aurait pu en rester là, si la jeune femme – un brin curieuse (toutes les femmes le sont, de toute façon. C’est un trait typique et bien défini de la gente féminine) – ne s’était pas approchée un peu plus près. Pouvant ainsi constater l’ampleur des dégâts, ou tout du moins de la panne. Frankie s’en pinça les lèvres, reportant son attention sur le capot fumant et bouillant. A vrai dire, il ne l’observa pas longtemps. Son regard se déposa sur le visage de la jolie Franny. Un problème ? Il ne pouvait pas nier cette certitude évidente. Il y avait bel et bien un problème. « Mon van a décidé de faire grève, semblerait-il. » ne manqua-t-il pas de lui faire remarquer, en tentant de marquer une petite pointe d’humour dans sa réplique. Il faut dire que Frankie ne manier pas avec aisance l’humour, ni le comique. Il était plutôt sinistre comme garçon, d’ailleurs. Il tentait de relativiser. Que cette panne ne devait pas être si grave que cela. Et que monsieur Van serait un peu plus coopératif. Si seulement tout cela était plus simple que ça. Enoch, encore dans le van, semblait piaffer d’impatience à l’idée de retrouver un peu de liberté, de se dégourdir les jambes et de ne plus être emprisonné dans ce véhicule. Ce fut tout du moins ce que l’on pouvait en déduire à l’écoute des aboiements que donnait l’animal. Frankie lui lança un bref regard, quelques instants, peu avant que son interlocutrice ne reprenne pas la parole. S’il pensait que c’était grave ? Une légère moue vint alors peindre le visage de l’homme aux traits tirés et fatigués. C’est alors qu’elle lui proposa de venir chez-elle. C’était tout du moins ce qu’il pouvait en déduire de ses paroles prononcées si chaleureusement. Elle lui avait précisé qu’elle n’habitait pas loin d’ici, et qu’elle avait un téléphone. Il devrait songer à s’en procurer un, ça ne devait pas coûter cher de toute façon… enfin il l’espérait. Il ne voulait pas le dernier mobile à la mode, juste un truc qui lui permettrait de passer un coup de fil lorsqu’il se trouvait dans une galère comme maintenant. Elle avait aussi ajouté qu’il pouvait laisser son van, ici, que de toute manière, personne ne passait sur cette route. Voilà ce qui rassurait un peu Frankie. Il n’aimait pas tant l’idée de laisser son véhicule sans surveillance. Ce Van était un peu tout pour lui – même si cette phrase lui donnait des airs de matérialiste. Il n’en était pas un, rassurez-vous. Ce Van était juste son moyen de déplacement, mais aussi son logis. Oui, c’était dedans qu’il y vivait, aussi étonnant soit-il. L’homme se gratta la nuque un premier temps, avant de lui donner une réponse. « Ce serait gentil de ta part. Juste le temps que je contact un dépanneur. » énonça-t-il alors. Il ne souhaitait pas non plus s’imposer chez-elle. Il utiliserait juste son téléphone, se contenterait d’appeler un dépanneur puis repartirait auprès de son Van. L’attention de Frankie se reporta sur son chien. « Il peut venir ? » demanda-t-il alors. Jusqu’à présent, la présence d’Enoch ne semblait pas avoir dérangé Franny. Mais peut-être avait-elle une certaine aversion pour les chiens et qu’elle n’en voulait aucun dans sa demeure. « J’espère que tu n’as pas de chats, d’ailleurs… » souffla-t-il, en ricanant doucement de sa remarque. C’est alors qu’il vint libérer son compagnon de toujours du van. Ni une, ni deux, l’animal fit un bond et partit saluer la jeune femme. Pendant ce temps, Frankie venait de fermer son véhicule. Il préférait être prudent, au cas où. On ne sait jamais. Il venait à fourrer ses clés dans la moche de son jean sale. « On peut y aller. » lui fit-il alors remarquer. Lançant un bref regard en direction de Franny. Maintenant qu’il avait vérifié que toutes les portes étaient bien fermées, ils pouvaient y aller. Aller chez la jeune femme. C’était bien la première fois qu’il mettrait les pieds dans la maison de celle-ci. Première et unique fois, sûrement.
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MessageSujet: Re: the monster killed the melody you loved ~ (f)   the monster killed the melody you loved ~ (f) EmptyJeu 25 Juil - 22:10


Frankie & Franny
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Elle s’était interrogée sur les raisons qui avaient pu pousser Frankie à se mêler au commun des mortels en pénétrant dans les murs de la ville de Barton. Sa surprise prit fin au moment où elle se rendit compte qu’une panne de son véhicule en était la raison. D’un coup, les choses retrouvèrent leur place. Et pourtant, malgré l’étrangeté de la situation et l’inconvénient que cela représentait pour lui, elle était plus que ravie de le croiser dans de telles circonstances. Elle ne le voyait jamais qu’au ranch, et elle devait bien avouer que depuis le tout premier jour où il lui était venu en aide, il l’avait intriguée. Elle s’était souvent demandée où il vivait, ce qu’il faisait quand il terminait ses journées de travail. Ce qu’elle en savait entre ce qu’elle avait pu observer et ce qu’elle avait appris des collègues qui le connaissaient depuis plus longtemps qu’elle était au final bien maigre. Ce n’était pas pour autant qu’elle n’appréciait pas sa présence, bien au contraire. En comparaison avec tous ceux qui lui en voulaient, ou cherchaient à savoir pourquoi elle était partie, la discrétion de cet homme lui faisait le plus grand bien. Il était peut-être la seule personne auprès de qui elle n’avait pas le sentiment de devoir se justifier, et c’était très rafraîchissant. Et puis elle était ravie de pouvoir lui venir en aide à son tour cette fois-ci. Elle sourit à sa réponse, qui soulignait l’évidence : son van était hors service et risquait de ne pas repartir de sitôt. Malheureusement, ses connaissances en mécaniques étaient assez limitées et la fumée qui sortait du capot ne lui disait rien de bon. Lui proposer de venir chez elle pour téléphoner lui sembla donc tout naturel, même si elle se rendait parfaitement compte que ça ne l’aiderait pas davantage pour le moment. « Je ne suis pas certaine qu’un dépanneur se déplace à cette heure-ci. Au pire tu peux rester chez moi. Mes parents et ma soeur sont absents et j’avais envie de faire la cuisine, mais toute seule c’est un peu déprimant. » Elle l’avait proposé tout naturellement, comme elle l’aurait fait avec tous ceux qu’elle aimait bien. Et pourtant, à peine eut-elle prononcé ces mots qu’elle songea qu’il allait voir l’endroit où elle vivait et sans qu’elle sache vraiment pourquoi, elle éprouva une certaine gêne à cette idée, une gêne qu’elle chassa rapidement de son esprit. Elle sourit en regardant le pauvre Enoch qui commençait à piaffer d’impatience enfermé ainsi dans cette voiture. « Mais bien sûr qu’il peut venir. Et non je n’ai pas de chat, aucun danger. » Lorsque le chien fut enfin autorisé à sortir elle se baissa et lui caressa la tête tandis que Frankie fermait les portes de son véhicule. Une fois qu’il eut donné le signal de départ, elle se leva pour se mettre en route à ses côtés.

C’était la toute première fois qu’elle avait l’occasion de le voir et lui parler en dehors du travail et sans doute était-ce pour cette raison qu’elle n’était pas certaine de savoir par où commencer. « C’est dans ce van que tu vis ? » Etrangement, elle trouvait que cette idée collait plutôt bien avec la personnalité qu’elle lui connaissait. A la réflexion elle l’aurait très mal vu vivre dans une maison, en sédentaire. Le chemin jusque chez elle ne serait cependant pas l’occasion d’une longue conversation car ils ne tardèrent pas à arriver en vue de la bâtisse. « C’est juste là. C’est une vieille ferme à l’origine que mon grand-père avait retapée. Ce n’est pas très grand, mais c’est chez moi. » Ou plutôt c’était chez elle, la maison où elle avait grandi. Depuis qu’elle y était revenue, elle sentait les souvenirs remonter à la surface, tout en ayant l’impression de ne pas y être vraiment à sa place, ce qu’elle regrettait amèrement. Est-ce que dix années d’absence avaient réellement pu faire d’elle une étrangère dans la demeure où elle était née ? Allez savoir... Elle ouvrit le portail et les conduisit sur l’allée qui traversait la partie avant du terrain avant d’arriver devant la porte d’entrée. Elle prit la clef cachée sous le pot de fleur habituel et ouvrit la porte. Elle s’effaça pour laisser entrer Frankie et son chien. « Désolée pour le désordre, je n’ai jamais été douée pour le rangement. » Puis elle ferma la porte d’entrée derrière eux, alluma la lumière et ouvrit la fenêtre afin de laisser passer un peu d’air frais. Puis elle prit son portable sur la table du salon et le lui tendit. « Tu peux l’utiliser. Sinon il y a un fixe dans l’entrée si tu préfères. » Puis, elle se dirigea vers le buffet du salon, l’ouvrit et y attrapa un annuaire téléphonique qu’elle lui tendit également après avoir posé le sachet contenant ses médicaments. « Tu devrais trouver ce que tu cherches là-dedans. Mais tu sais, si ça ne répond pas, ma proposition tient toujours. Enfin tu n’es pas obligé bien sûr... » Elle n’avait pas envie de le laisser partir et de savoir qu’il dormirait seul dans son van, dans la rue. En partie parce qu’elle aimait bien sa présence, en partie parce que depuis dix ans elle avait peur de ce que l’on pouvait rencontrer dans les rues désertes, la nuit. Elle jeta un coup d’oeil circulaire à la pièce, aux papiers qui trainaient, à son violon posé dans un coin, au pull que sa soeur avait laissé trainer sur le dossier d’une chaise et tenta de faire un peu de rangement malgré tout, juste pour la forme.
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MessageSujet: Re: the monster killed the melody you loved ~ (f)   the monster killed the melody you loved ~ (f) EmptyVen 26 Juil - 19:46

Ce soir-là, Franny lui parut comme la bonne samaritaine. Celle qui, à n’importe quel moment, pouvait venir en aide. Il ne pouvait pas rejeter ce salut divin (ou pas si divin que cela, en y réfléchissant de plus près). A vrai dire, ce n’était peut-être que le signe d’un hasard, un coup du Destin ou une connerie du genre. Sans le destin – sans ce coup de pouce du destin, même – elle ne lui aurait été pas venue en aide. Une aide qui n’avait aucune valeur matérielle, juste humaine. La valeur humaine était bien plus souvent appréciée, bien plus chérie. C’était souvent dans ces imprévus de la vie que l’on reconnaissait ses amis. Ses vrais amis. Ceux qui à n’importe quel moment de la journée serait prêt à vous donner la main pour aider à vous relever, qui la nuit vous aiderait à enterrer un corps au fond de votre jardin (j’ose espère que personne n’ait eu à faire cette requête auprès de ces pairs). Franny était sûrement l’une de ces personnes. Qui le cœur sur la main serait toujours dévouée à venir en aide à ses proches. Pourtant, on ne pouvait pas dire qu’ils étaient proches, ou même attribuer l’étiquette d’ « amis » à leur relation. Ils n’étaient pas amis, ni proches… ils étaient de simples collègues de travail, au fond. C’était d’ailleurs dans le ranch, dans lequel Frankie travaille depuis de longues années, qu’ils s’étaient rencontrés la première fois. Il y a de cela quelques mois. Ainsi, elle lui avait gentiment proposé de venir chez-elle afin d’y passer un coup de fil. Rien de plus. Frankie ne pouvait pas cracher sur cette aide précieuse, sans ce coup de fil. Evidemment, en temps normal, il aurait refusé. Préférant ainsi se débrouiller tout seul, de manière à ne rendre de compte à personne. Il avait toujours été ce garçon indépendant qui ne voulait pas vivre aux dépends des autres. Une âme solitaire et vagabonde en soi. Les circonstances présentes étaient toutefois différentes. Une panne de son van et aucun moyen de communication pour lancer un S.O.S aux médecins des automobiles. Ainsi, il resterait chez la jeune femme juste le temps de contacter un dépanneur. Ce fut d’ailleurs ce qu’il lui fit remarquer dans la foulée. Mais selon elle – et sûrement avait-elle raison – aucun dépanneur ne se déplacerait à cette heure-ci de la journée. Certainement parce que leur journée de travail était fini. Comme celle de Frankie, ou de ce magasinier qui venait de baisser les grilles sous le regard curieux de l’homme. Une légère moue un brin gêné s’esquissa petit à petit sur le visage de l’homme. Elle lui proposait de rester chez-elle, en évoquant alors l’absence de ses parents et de sa sœur. Elle avait donc une sœur. Une sœur dont il ignorait l’existence et… en fait, il n’avait pas à s’attarder sur ce détail. A vrai dire, il ne savait pas grand-chose de la jeune femme. Si ce n’est qu’elle s’appelait Franny et que la nature lui avait fait don d’une beauté gracieuse. Il ne savait pas grand-chose à son sujet, comme elle ne devait pas en savoir beaucoup sur lui. Ainsi, ça leur faisait un point commun : ni l’un ni l’autre ne connaissait les détails personnels et familiers de l’autre. Au fond, Frankie devait s’en estimer heureux qu’elle ne sache pas grand-chose à son sujet. Elle avait aussi mentionné le manger ou tout du moins le fait qu’elle avait eu l’envie de cuisiner. Il en avait donc déduit qu’elle s’était préparé son dîner et qu’elle devait être un assez bon cordon bleu. Peut-être se trompait-il sur ses talents de cuisinière. Les femmes étaient toujours douées en cuisine, et ce n’était pas une remarque misogyne. S’il y avait bien un détail qu’il leur enviait, c’était bien ce don qu’elle pouvait avoir pour la cuisine. Malgré cela, Frankie resta muet face aux dires de la jeune femme. Sûrement parce qu’il avait un peu peur de la froisser en déclinant cette invitation. Peur ? Un peu peur ? Ce n’était pourtant pas dans ses habitudes.
Quant au fait qu’elle ait un (ou des) chat, Enoch pouvait être rassuré, elle n’en possédait aucun. « Tant mieux alors. » ne manqua-t-il pas à ajouter. ; D’ailleurs en parlant de lui, Frankie le libéra afin qu’il l’accompagne avec lui. Il n’était pas du genre à laisser bien trop longtemps son animal seul. Sûrement parce qu’il avait pertinemment besoin de cette présence à ses côtés. Ils se mirent donc en route, en direction de la demeure de la jeune femme. Il resta un instant silencieux, enfonçant les mains dans les poches de sa veste vieillie par les années. Son regard venait de dévaler sur le macadam réchauffé par les derniers rayons de soleil. C’est alors que Franny prit la parole. Si c’était dans ce van qu’il vivait ? Il leva doucement la tête, hochant la tête de haut en bas. « En effet, c’est là que j’entasse mes souvenirs. ». En effet, c’était là qu’il vivait. Au fond, qu’est-ce qu’une maison ? Si ce n’est quatre murs où l’on entassait dans chaque recoin des souvenirs. Des souvenirs lointains. Des souvenirs proches. Des souvenirs douloureux. Des souvenirs chaleureux. On y accumulait tout un tas de souvenirs qui composait l’album de notre vie. Frankie put alors constater qu’elle n’habitait pas loin de l’endroit où il était tombé en panne. Tout simplement parce qu’au bout de cinq ou six minutes de marche, ils étaient déjà rendus sur la ligne d’arrivée. Elle n’avait pas manqué de lui faire remarquer sur le trajet. C’était donc une vieille demeure qui avait appartenue à ses grands-parents. Ce genre de maison que l’on transmettait de génération en génération. Son regard curieux se posa sur la porte imposante de la demeure qui faisait obstacle. Après quelques minutes, Franny vint à ouvrir celle-ci. Laissant ses convives d’un soir entrer. Sans un mot, comme toujours d’ailleurs, Frankie posa le pied en premier. Suivi d’Enoch. Il observa l’ensemble du vestibule, alors que son interlocutrice pointait du doigt le désordre. « Ca nous fait un point commun dans ce cas. » lui fit-il remarquer. Il fit quelques pas, s’avançant alors qu’elle revint à sa hauteur. Lui présentant un mobile. Il l’observa du regard, tout en se pinçant les lèvres. Elle lui précisa alors qu’il y avait un fixe. Un objet qu’il avait su apprivoiser un jour ou l’autre. Il hocha alors la tête, avant de lui montrer ses mains crasseuses. « …Par contre, serait-il possible que je me lave les mains ? Ce serait dommage que je salisse ton combiné avec mes pattes sales ! » souffla-t-il. Il n’avait pas envie de passer pour un mal propre, un sans hygiène, ou quelque-chose comme ça, voyez-vous. Franny vint alors lui indiquer le lavabo le plus proche. Il suivit alors les indications dictées par la jeune femme pour s’y rendre. A droite… à gauche… ah non, c’était tout droit. Il finit par trouver un lavabo et s’y lava les mains. Il s’essuya les mains une dernière fois contre son jean. Sale pour sale, il le lavera demain. Une fois de retour, elle lui apporta un bottin où il trouverait ce qu’il cherchait. C’était tout du moins l’argument qu’elle lui avança. Il se saisit alors de l’objet, lui adressant un sourire en guise de remerciement. Alors qu’il s’apprêtait à chercher un garagiste dans l’annuaire, Franny reformula son invitation. Il releva quelques instants la tête, l’observant minutieusement et replongea dans sa quête. Après quoi, il se munit du combiné et composa le numéro indiqué. Premier appel, échec. Il tomba sur le répondeur. Il ne baissa pas les bras pour autant. Il composa un second numéro et tomba sur une personne. Il expliqua dans un premier temps son problème, avant d’écouter les dires de son interlocuteur. Il raccrocha alors, peu satisfait de son échange. « Ils passeront récupérer mon Van demain matin à la première heure… » souffla-t-il alors. Ce second appel était un échec en soi. Il reporta son attention sur le visage de Franny. Quelque secondes s’écoulèrent avant qu’il ne reprenne une nouvelle fois la parole. « …Je…Je ne veux pas m’imposer, même si cette invitation est très gentille et je ne peux que t’en remercier. ». Loin de lui l’idée de s’imposer. « Je ne veux pas non plus que tu te sentes obligée à me convier… » souffla-t-il, avant de baisser la tête. Son refus allait sûrement être mal pris par la jeune femme qui semblait tenir à cette invitation. Un léger soupir s’échappa alors de sa bouche. « Je peux rester pour le repas, tu as cuisiné de bons petits plats… enfin c’est ce que j’en déduis de ce que tu m’as dit tout à l’heure » se corrigea-t-il. Il resterait donc pour le repas, et ensuite il repartirait dormir dans son van, dans son chez-lui en soi.
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Franny Carleton

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MessageSujet: Re: the monster killed the melody you loved ~ (f)   the monster killed the melody you loved ~ (f) EmptyVen 26 Juil - 21:20


Frankie & Franny
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Elle avait beau être indépendante, la solitude lui pesait parfois, en particulier dans une grande maison au milieu de nulle-part. Enfant, elle était persuadée que la demeure familiale était hantée et même avec l’âge elle ne s’était jamais vraiment débarrassé de ces croyances. Quoi qu’il en soit, avoir quelqu’un auprès d’elle le temps d’une soirée était plus qu’agréable, et lui en particulier. C’était étrange. Elle ne le connaissait presque pas au fond, et pourtant dès leur première rencontre elle s’était mise à rechercher sa présence, son amitié. Elle n’avait jamais vraiment pu savoir si ses attentions étaient ou non appréciées, mais il n’avait en tout cas jamais repoussé ses tentatives de rapprochement. Il avait le don de l’apaiser, contrairement à tous ceux qu’elle avait connu avant son départ, et qui lui renvoyait une image très différente d’elle-même. A leurs yeux, elle était celle qui était partie, qui les avait tous abandonnés. Nombreux étaient ceux qui la jugeaient sans même savoir ce qu’il s’était passé, ce qui avait pu expliquer qu’elle parte de cette manière, du jour au lendemain. Pour le moment ils en savaient peu l’un sur l’autre, mais elle se connaissait, elle parlait facilement et viendrait le jour, peut-être pas si lointain où il pourrait apprendre des choses que peut-être il n’aimerait pas. Elle n’avait jamais peur d’être jugée sur ce qui avait pu lui arriver, et pourtant, sans vraiment savoir pourquoi, elle craignait qu’il l’apprenne. Elle n’aimait pas particulièrement l’avoir rencontré avec des antidépresseurs à la main et était plutôt soulagée qu’il ne pose aucune question à ce sujet. Pour le moment en tout cas. Il lui confirma qu’il vivait bel et bien dans ce van, mais même s’il habitait un véhicule, c’était chez lui. Pendant longtemps elle n’avait pas eu de chez elle, aucun endroit pour y accumuler des souvenirs comme il le disait si bien. Elle comprenait parfaitement qu’il soit réticent à l’idée de laisser son van ici, au milieu de la route. Jusqu’à présent jamais ils n’avaient entendu parler du moindre cambriolage dans ce coin, elle espérait sincèrement que cela n’allait pas changer ce soir, dans le cas contraire, elle s’en serait énormément voulu. Néanmoins elle se voyait extrêmement mal le renvoyer sur la route sitôt l’appel terminé, en particulier dans un véhicule qui avait l’air en bien piteux état et qui fumait. Qui sait si la panne ne pouvait pas provoquer quelque chose de plus grave ? Elle ignorait s’il allait accepter son invitation mais au moins il avait décidé de la suivre avec Enoch. Elle aimait beaucoup ce chien qui semblait s’être peu à peu habitué à sa présence depuis qu’elle et Frankie se connaissaient. Elle les conduisit donc jusque chez elle et lui mit à disposition de quoi téléphoner, avant qu’il lui fasse remarquer qu’il avait besoin de se laver les mains, ce qu’elle aurait dû lui proposer tout de suite. « Bien sûr, il y a un lavabo dans la salle de bain, au fond du couloir. »

Pendant qu’il se lavait les mains, puis téléphonait, elle fit en sorte de mettre un peu d’ordre dans le salon, au moins en rangeant les papiers qui traînaient. Elle ouvrit ensuite le sachet qu’elle avait laissé sur le buffet et prit ses comprimés qu’elle avala avec un verre d’eau avant de les ranger dans l’un des placards de la cuisine, bien à l’abri. A peine fût-ce fait qu’il revint vers elle, lui annonçant, comme elle s’en doutait, que personne ne pourrait s’occuper de son van avant le lendemain matin. Elle renouvela son invitation, et il sembla gêné, une gêne qu’elle fut ravie de dissiper. « Mais tu ne t’imposes pas, je ne te l’aurais pas proposé sinon. » Mais à peine eut-elle prononcé ces mots qu’elle les regretta presque immédiatement. Elle était heureuse qu’il passe la soirée ici, mais elle avait l’impression d’être la seule. Elle eut le sentiment qu’il n’acceptait son invitation qu’à contre coeur, pour ne pas la froisser. Ainsi, même si elle avait compté lui proposer de rester dormir chez elle, elle ne le fit pas, par peur de le mettre encore plus mal à l’aise. Ce qui ne lui ressemblait pas. Elle bousculait les gens, les embarrassait souvent. Alors pourquoi cette fois-ci cela la gênait-il autant ? Elle secoua la tête, espérant se débarrasser de cette sensation. « Je cuisine plutôt bien oui. En tout cas, personne ne s’est jamais plaint. Et puis tu pourras m’aider comme ça. » C’était l’un de ses petits talents, de ses seuls talents sans doute. Elle ne savait pas vraiment quoi faire mais elle aimait improviser. Elle se rendit jusqu’à la cuisine et regarda dans le réfrigérateur. « J’ai du poulet, est-ce que ça te dit ? Qu’est-ce que tu aimes ? » Puis, son regard se posa sur une bouteille de vin placée au frais et elle réalisa qu’elle manquait à tous ses devoirs en tant qu’hôtesse. « Tu veux boire quelque chose ? J’ai du vin, et il doit y avoir de la bière si tu préfères. » Elle sortit quelques ustensiles de cuisine et ce dont elle pouvait avoir besoin, mais elle se rendit compte que c’était davantage pour s’activer que par réelle utilité. Elle attrapa un plat à deux mains, puis resta immobile un instant avant de se tourner vers lui, l’air réellement embarrassée. « Ecoute, je... je sais que j’ai insisté mais je ne veux pas te forcer à passer la soirée avec moi si tu n’en as pas envie... Je... je comprendrais que tu ne veuilles pas tu sais et que ça t’ennuie... » Comme à chaque fois qu’elle était gênée, elle s’embrouillait dans ses explications et regardait tour à tour Frankie puis le sol. Elle détestait se sentir dans cet état, ce qui lui était si peu habituel. Elle disait toujours ce qu’elle pensait, quand elle le pensait et sans avoir peur de ce que l’on pensait d’elle. Que lui arrivait-il ? Et comme si elle ne se sentait pas suffisamment peu sûre d’elle, sa main gauche se mit soudainement à lui faire défaut et à trembler dangereusement, ce qui la fit lâcher le plat qu’elle tenait à la main.
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MessageSujet: Re: the monster killed the melody you loved ~ (f)   the monster killed the melody you loved ~ (f) EmptySam 27 Juil - 17:03

La réponse qu’il eut obtenue par son interlocuteur, à l’autre bout du fil, n’était certainement pas une surprise. Ils passeraient demain, à la première heure, avait donc précisé la voix. Ainsi, il allait devoir passer la nuit au cœur de la ville. Pourtant loin de lui cette idée-là. Cela faisait bien plus de quatre ans qu’il n’avait pas resté, ici, pour se retrouver dans les bras de Morphée. Le temps d’un soir, le temps d’une nuit, exit la soirée à la belle étoile et le feu de camp pour s’y réchauffer, le lit dans le Van un peu étroit et la douce mélodie de la faune nocturne. Alors maintenant qu’il avait pu passer cet appel, il allait retrouver son semblant de liberté et retourner dans son van, n’est-ce pas ? C’était sans compter sur Franny qui réitéra son invitation. Il ne pouvait pas nier la bonté de cette proposition, et il ne se voyait pas l’accepter. Tout simplement parce qu’il savait qu’il devrait lui rendre la pareille. Après tout, c’était comme cela que ça fonctionnait entre des pairs, n’est-ce pas ? On devait toujours rendre un similaire de ce que l’on nous avait fait don auparavant. C’était ainsi que les civilisations modernes fonctionnaient, n’est-ce pas ? Il ne savait pas. Il faut dire qu’il avait toujours été en dehors de tout système dit moderne. Il ne voulait pas s’imposer chez-elle, comme il venait de lui faire remarquer. C’était bel et bien la dernière de ses volontés. Celle de s’imposer chez autrui. Frankie n’était pas ce genre de personnage. Elle lui fit remarquer (justement) qu’il ne s’imposait pas, et surtout qu’elle ne lui aurait pas proposé autrement. Un léger sourire discret s’esquissa alors sur les lèvres de l’homme. Il ne se voyait pas devoir refuser une seconde fois. Sûrement par crainte. Crainte qu’elle se vexe, qu’elle se froisse, qu’elle prenne mal les quelques mots qu’il pourrait articuler. Les femmes étaient souvent des espèces de créature à prendre avec des pincettes. Elles étaient bien plus indomptables qu’un cheval fougueux ou un chien sauvage. Ainsi, il fut résigné (façon de parler) à accepter cette invitation. Il resterait donc pour le repas. Après tout, il avait cru comprendre qu’elle était plus ou bonne cuisinière, afin c’était ce qu’il en avait maladroitement compris suite à ses dits précédents. Peut-être faisait-il erreur. Une femme, mauvaise cuisinière. C’était bien deux expressions qui ne se mariaient pas du tout ensemble. Ainsi, Franny était bonne cuisinière. Le temps d’un soir, il se mettra alors sous la dent un bon met. Un vrai. Pas l’une de ces boîtes de conserve qu’il s’engloutissait le soir. Elle disait alors plutôt bien cuisiner. Ce qui en soi allait dans le sens des pensées de Frankie. Il avait donc vu juste sur les talents de cordon bleu de cette femme. Elle précisa que personne ne s’était plaint de sa cuisine jusqu’à présent, ce qui semblait être un bon point. Elle ajouta aussi qu’il pourrait l’aider… l’aider… Il se gratta alors la nuque, un brin gêné par ces quelques mots. Comment dire… Frankie était un piètre cuisinier, et il ne s’en cachait pas. Il réussissait à suivre malgré ses lacunes en matière de cuisine et de gastronomie. « Oh tu sais, je suis un piètre commis de cuisine… » ne manqua-t-il pas de lui souffler. Il n’allait tout de même pas lui cacher qu’il ne lui serait pas d’une grande aide, ou tout du moins d’une aide utile. Frankie en cuisine ? Ça se passait certainement de commentaires. Malgré cela, il la suivit jusqu’à la cuisine. Découvrant la pièce l’air intrigué. Ce n’était pas comme s’il avait une cuisine typiquement sophistiquée dans son van. Il avait pourtant tenté de se faire un petit « coin cuisine », avec un réchaud et un placard. Ce qui lui suffisait amplement dans l’étroit endroit dans lequel il vivait. Tant dit qu’il détaillait du regard chaque élément qui composait cette pièce, la voix de la jeune femme le tira petit à petit de ses douces rêveries. Son regard se reporta sur le visage de son interlocutrice. Du poulet ? Est-ce que ça lui disait ? Ce qu’il aimait ? « Je n’ai pas une fourchette difficile, tu sais ! ». Il n’était pas une bouche à nourrir bien difficile. En général, il aimait tout. Malgré qu’il aime un peu moins les légumes. Qui plus est, il n’avait – à sa connaissance – aucune allergie pour un quelconque aliment. Il était le client que n’importe quel cuisinier rêverait d’avoir, certainement. « Du poulet, c’est très bien. ». Il ne fallait pas non plus qu’elle se sente obligée de mettre les petits plats dans les grands pour la seule raison : qu’il était là. Il n’avait pas besoin de tout cela. Un simple repas lui suffisait amplement. Quant à la boisson. « Une bière se serait très bien, mais de l’eau autrement… » souffla-t-il. Il n’est pas un convive très difficile, il faut dire. Il n’était pas non plus le plus bavard. Il ne l’avait jamais été. Bavard, je veux dire. Il n’avait jamais été un grand bavard. Il prit appui contre le dossier d’une des chaises et observa avec une certaine attention chacun des gestes réalisés par la jeune femme. Il ne fallait pas voir en cela un certain intérêt pour le voyeuriste. Il était curieux de voir comment elle se débrouillait en cuisine. Quelques minutes s’écoulent avant qu’elle ne reprenne la parole. Il leva doucement la tête, écoutant dans ce silence qui le caractérisait tant les paroles articulées par Franny. Il fronça légèrement les sourcils, ne comprenant guère ce (léger) retournement de situation. Elle disait ne pas vouloir le forcer, qu’elle comprendrait qu’il ne veuille pas, que ça l’ennuie et… alors que les mots se mélangèrent dans l’esprit de Frankie, un bruit sourd retentit dans la pièce. Aussitôt son attention se reporta sur cet élément perturbateur. Le plat qu’elle venait de laisser tomber. Il remonta petit à petit son regard, jusqu’à pouvoir constater ce tremblement persistant dans sa main droite. Il s’approcha, silencieusement, venant à ramasser le plat qu’elle venait de faire tomber par terre. Il le posa alors sur l’établi avant de se retourner vers la jeune femme. Silencieux, une nouvelle fois, il plongea son regard dans ses pupilles azurées. D’un geste plus instinctif que contrôlé, il vint attraper les deux mains de la jeune femme. Ne cillant pas. Il se tut, alors qu’un léger frisson parcourut son échine pendant ce contact. « Tu devrais te calmer, je pense. » soumit-il alors qu’il l’invita à s’asseoir sur une chaise. Il faut dire que c’était la première fois qu’il se retrouvait face à une telle situation. Il avait eu connaissance de ces tremblements, vaguement certes. Il se redressa, lâchant les douces mains de la jeune femme. « Si tu veux, je m’occupe de la cuisine… enfin… tu m’indiques tout ce que je dois faire, et moi j’exécute, ce sera mieux pour ta cuisine. » reprit-il.
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MessageSujet: Re: the monster killed the melody you loved ~ (f)   the monster killed the melody you loved ~ (f) EmptySam 27 Juil - 21:53


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Elle n’aimait pas faire de cérémonie. Elle disait les choses simplement, naturellement, comme elle les pensait. Elle avait eu envie de rendre service à Frankie, et aussi de passer un peu de temps en sa compagnie, alors elle lui avait fait cette proposition tout simplement. Mais elle voyait bien que cela avait l’air de plus le gêner qu’autre chose, et elle s’en voulait un peu. Quelques minutes en sa présence suffisaient pour comprendre qu’il avait plus du loup solitaire que de l’animal social. Elle aimait ce côté là chez lui qui l’intriguait énormément aussi. Elle ne savait que trop bien qu’on ne s’excluait pas si facilement du reste du monde. Ce n’était jamais anodin, et plus elle le côtoyait plus elle se prenait à avoir envie d’en savoir un peu plus à son sujet. Et pourtant en sa présence, elle éprouvait comme une certaine gêne. Elle n’avait aucune envie qu’il s’ennuie en sa présence, alors qu’habituellement cela lui était égal, elle ne se souciait guère de ce que l’on pouvait penser d’elle. Alors pourquoi serait-ce différent avec lui ? Il n’y avait aucune raison à cela, non aucune. Peut-être était-ce les comprimés qu’elle venait de prendre qui la rendait nerveuse ? Même si en réalité ils étaient supposés produire l’effet inverse, elle préférait le croire pour le moment. Elle était heureuse d’avoir quelqu’un auprès d’elle malgré tout et elle ne put s’empêcher d’esquisser un sourire lorsqu’il lui confia ses piètres talents de cuisinier. « Oh, ce n’est pas si compliqué, ça s’apprend. Il faut seulement commencer par des choses simples. Je suis sûre que tu ne te débrouilles pas si mal que ça. » Et dans le cas contraire, elle serait toujours là pour réparer les dégâts. C’était comme ça que les choses s’étaient toujours faites chez elle, tout le monde mettait la main à la pâte. Elle espérait seulement pouvoir lui proposer quelque chose qu’il aimait, mais par chance il avait l’air d’être assez facile à satisfaire de ce côté là. Le poulet ferait une base parfaite, pour le reste elle avait des pommes de terre et des épices en nombre suffisant pour concocter un bon dîner. Elle n’avait jamais vécu dans un van mais elle se doutait qu’il ne devait pas souvent avoir l’occasion de manger quelque chose de fait maison, en particulier si, comme il le prétendait, il n’était pas doué en cuisine. Elle n’avait pas l’intention de faire quelque chose de trop compliqué, d’autant plus à une heure aussi tardive et puisqu’elle de lui avait demandé de l’aide. Il l’avait tout de même suivie jusqu’à la cuisine, ce qu’elle considérait comme une preuve de sa bonne volonté. Sur sa demande, elle sortit une bouteille de bière qu’elle lui tendit, avant d’en prendre une pour elle qu’elle posa sur le comptoir. « Il y a un décapsuleur dans le tiroir. » Tiroir dont elle indiqua la localisation d’un geste de la main.

Elle savait qu’elle avait un fort tempérament et qu’elle s’imposait sans doute un peu trop parfois et ça ne l’avait jamais gênée. Pourtant, elle détestait l’idée qu’il soit là alors qu’il n’en avait pas vraiment envie. Vint le moment où elle ne put plus tenir sa langue. Elle allait paraître étrange, c’était certain, mais tant pis. Jusqu’à ce que sa main refasse des siennes. Elle laissa échapper un juron peu gracieux en laissant tomber le plat et espéra qu’il ne lui en tiendrait pas rigueur. Par chance il ne s’agissait pas d’un ustensile très fragile et elle évita la corvée de ramasser des débris sur le sol carrelé. Alors qu’elle s’apprêtait à se baisser pour le ramasser, il prit les devants, avec ce calme qu’elle lui connaissait. Puis, de manière inattendue, il saisit ses deux mains. Elle tressaillit légèrement à ce contact, sans le trouver désagréable pour autant, bien au contraire. Incapable de savoir quoi dire, elle leva ses yeux bleus vers lui. Il lui suggéra de se calmer, mais il n’en avait pas besoin. Le simple son de sa voix, le calme de son attitude suffisait instantanément à l’apaiser. Malheureusement cet état d’esprit ne se reflétait pas sur ses doigts et sa paume. Le tremblement ne durait cependant jamais très longtemps mais précédait souvent quelques effets indésirables, comme une paralysie temporaire. Elle se laissa faire et s’assit sur la chaise qu’il indiquait. « Ce... ce n’est pas ça, ça n’a rien à voir avec la nervosité. C’est purement physique. Je... j’ai eu un petit accident il y a quelques années et depuis elle ne marche pas très bien, mais ça va passer. » Un petit accident, voilà une manière de présenter les choses. Fidèle à ce qu’elle avait appris en thérapie elle parlait, mettait des mots sur les choses plutôt que tout garder pour elle, même si elle ne disait pas tout, pas encore. « Dis, tu ne diras rien au travail, n’est-ce pas ? Je ne suis déjà pas très efficace, mais là je perdrais mon emploi à coup sûr... » Au fond elle savait qu’il ne dirait rien, qu’elle n’avait même pas besoin de le lui demander. Elle ignorait pourquoi, mais il lui inspirait confiance, alors même qu’elle le connaissait à peine en réalité. Elle était de plus extrêmement touchée de ses gestes, de sa sollicitude et du fait qu’il lui propose de cuisiner à sa place alors même qu’il lui avait confié n’être pas doué pour ça. Elle le regarda et esquissa un sourire. « Tu peux commencer, le temps que ça passe. Il y a un poulet dans le frigo. Tu sauras le découper au moins ? » Elle se leva et ouvrit un tiroir de sa main droite d’où elle prit un couteau de cuisine qu’elle lui tendit. « Le secret pour ne pas en perdre c’est de bien suivre l’ossature et d’y aller doucement surtout. » Elle avait hâte de voir comment il s’en sortirait avec le découpage, qui était un exercice plutôt simple, mais assez technique quand on en avait pas l’habitude. Au besoin, elle était à côté, prête à lui venir en aide au cas où il ne s’en sortirait pas.
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MessageSujet: Re: the monster killed the melody you loved ~ (f)   the monster killed the melody you loved ~ (f) EmptyMer 31 Juil - 10:34

L’aider en cuisine, il ne savait pas si en soi c’était une si bonne idée que ça. Il n’était qu’un piètre homme derrière les fourneaux, loin des clichés des gendres idéals qui concoctent de bien bons mets à leur dulcinée. Il était bien loin de ce stéréotype et de ces normes que l’on attribuait à cette classe bien particulière des genres idéals. Chaque mère rêvait du gendre idéal. Une espèce de fantasme. Fantasme dissimulé. Frankie était bien loin de ce fantasme masculin que les mères rêveraient d’avoir pour gendre. Tout simplement parce que le gendre idéal se devait d’être : particulièrement beau, doux, sensible, romantique, juste assez protecteur, actif, très actif et bon cuisinier, et n’oubliant pas : jeune. Il devait être jeune, ce gendre. Il ne fallait donc pas que Franny s’attende à une grande aide de sa part. Il pourrait faire quelques trucs, quelques petits trucs… comme par exemple être son palais. Gouter, il saurait le faire sans problème. Mais parait-il que ce n’était pas si compliqué que ça, la cuisine. C’était tout du moins ce que la jeune femme lui confia. Ce n’était pas compliqué et ça s’apprenait. Ah ? Sur ces paroles, Frankie en resta silencieux et songeur. Surtout silencieux, à vrai dire. En plus de cela, elle était persuadé qu’il se débrouillait plutôt bien en cuisine. Elle était bien optimiste dans ses dires. Quant à la boisson, une bière lui convenait parfaitement. Après tout, cette boisson faisait partie du régime alimentaire de l’homme. Il se munit alors d’un décapsuleur comme indiqué par la jeune femme – dans le tiroir donc. Sans un mot, il l’ouvrit et se saisit de l’objet. Ni une, ni deux, il décapsula la bouteille de bière. Alors que Franny semblait s’affairait en cuisine, il sirota sa bière. L’observant avec minutie. Jusqu’à ce que les circonstances mirent fin à sa contemplation. Ses paroles, ce bruit, ce plat. Il ne saurait guère expliquer le pourquoi du comment de tout ceci. Il se contenta de ramasser le plat que Franny venait de faire tomber sous son regard. Il vint se saisir de ses mains, lui sommant alors de se calmer. Il avait mis ce tremblement sur le compte de la nervosité, du stress ou d’une angoisse passagère. Il l’avait déjà vu tremblé, très brièvement, au travail. Ceci ne l’avait pas tant interloqué que ça. Sûrement parce qu’il avait justement mis cela sous le joug de l’angoisse. Après tout, le travail au ranch était rude et ne ménageait pas la fatigue de ses employés. De quoi faire naître quelques tensions nerveuses chez certains. Il ne pouvait pas cracher que le travail était facile, bien au contraire. Lui aussi dans ses débuts avait bien trimé. Ainsi, elle devait se calmer si elle voulait retrouver la possession de cette main tremblante. De cette main folle. Il la fit s’asseoir afin de la soulager. Frankie ne s’était jamais retrouvé dans ce genre de situation, mais il savait qu’en aucun cas, il fallait paniquer. Alors, il était resté calme. Très calme. Trop calme, certainement. Son regard revint à la rencontre des yeux azurés de la jeune femme, tant dit qu’elle reprenait la parole. Ce n’était pas ça, lui disait-elle. Ca n’avait rien à voir avec la nervosité. Oh ? C’était quoi donc ? Il n’osa pas lui poser la question, et à vrai dire, il n’avait pas à le faire. Puisqu’aussitôt, elle répondit à son interrogation muette. Elle avait eu un petit accident, il y avait de cela quelques années. Il se contenta alors de se pincer les lèvres, se redressant. Il alla se diriger vers l’établit, lorsque Franny reprit de plus bel. Il se retourna en sa direction, lui faisant alors face. S’il ne dira rien au travail ? Il hocha la tête, avant de prendre la parole. « Ce sera notre petit secret, en quelque sorte. » souffla-t-il. Il ne voyait pas pourquoi il irait dire à tout va, et à n’importe qui, cette anecdote au sujet de ce fameux accident. Il n’avait aucun intérêt de le faire, après tout. Quel pourrait être son intérêt ? Aucun. Finalement, Frankie se proposa à la cuisine. Après tout, si l’un comme l’autre voulait se mettre les pieds sous la table, et se rassasier, il devait mettre la main à la pâte. Ainsi, elle lui donna le feu vert. Il pouvait commencer donc. Elle évoqua alors un poulet, un poulet à découper. Cela ne lui semblait pas difficile en soi, il avait déjà eu l’occasion de le faire. Cela devait faire partie de ces quelques bases qu’il avait acquises, lorsqu’il était plus jeune. Elle lui présenta alors un couteau, à la lame certainement bien aiguisée. « Tu veux que je m’ampute un doigt, c’est ça ?, » lança-t-il alors. Oh, il n’était guère sérieux dans ses paroles. Il disait ça pour s’amuser un peu. S’amuser de cette situation, mais il reprit bien vite son sérieux. Le couteau en main, il s’attela donc de façon minutieuse à la tâche que Franny lui avait confiée. Alors que chaque morceau se dessinait petit à petit après chaque entaille et découpe procédait par l’homme, il posa le couteau à côté du plat. Il se retourna alors vers la jeune femme, attendant son avis. « Alors ? » lui demanda-t-il, un brin curieux d’avoir son avis. S’en était-il bien sorti ou au contraire, l’avait-elle trouvait pitoyable dans ce rôle de cuisinier ? Son regard vint alors se posa sur la main de la jeune femme qui semblait s’apaiser peu à peu. « Ca a l’air d’aller mieux… » souffla-t-il, marquant alors une très brève pause. « Ca t’arrive souvent ? ». Il était peut-être un peu trop curieux pour le coup, mais tant pis. Il était trop tard pour gommer ses mots qui venaient de s’échapper furtivement de sa bouche.
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MessageSujet: Re: the monster killed the melody you loved ~ (f)   the monster killed the melody you loved ~ (f) EmptyMer 31 Juil - 17:21


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Elle était intimement persuadée que n’importe qui pouvait apprendre les bases de la cuisine. Après tout, c’était avant tout une question de technique. Pour aller plus loin, un peu de talent était sans doute nécessaire, mais elle ne lui en demanderait pas tant et puis sait-on jamais, cela pourrait peut-être lui servir à l’avenir. Elle appréciait réellement la bonne nourriture et elle ne pouvait s’imaginer vivre de boîtes de conserves ou même de plats à emporter très longtemps. Elle était une incorrigible optimiste, toute prête à croire qu’il démontrerait certains talents s’il lui en laissait l’opportunité, ou du moins lui permettrait d’aller un peu plus vite que prévu dans la préparation du dîner. Elle sentait bien qu’il restait tout de même un peu sceptique et espéra qu’elle parviendrait à le faire changer d’avis. Elle voulait sincèrement qu’il passe une bonne soirée et ne finisse pas par regretter d’être resté au lieu de passer les heures suivantes dans son van sur la route. Elle ignorait pourquoi exactement, mais elle y tenait réellement, bien plus qu’avec n’importe qui d’autre. Le fait qu’il se sente obligé de rester en sa présence la gênait profondément, voire même l’attristait. Ce qui était absurde. Oui, elle l’appréciait, mais on ne pouvait pas dire qu’ils se connaissaient bien, encore moins qu’ils étaient amis. Alors pourquoi se torturait-elle autant ? Pourquoi se tourner vers lui et lui parler avec autant d’appréhension ? Craignait-elle réellement qu’il décide de partir, de rester seul plutôt que passer un peu de temps avec elle ? Elle l’ignorait, mais heureusement ou malheureusement elle n’eut pas à entendre sa réponse ou à y réfléchir davantage. D’un coup, sa faille physique reprit le dessus, seule séquelle qui ne lui rappelait que trop bien ce qu’il s’était passé dix ans auparavant. Mais elle ne s’en plaignait jamais vraiment. Elle avait eu de la chance et elle n’en était que trop consciente. Ces tremblements chroniques n’étaient qu’un faible inconvénient par rapport à tout ce qui aurait pu lui arriver à la suite de cette nuit. Elle en était fatiguée, mais la plupart du temps elle le supportait, attendant que ça passe. Mais elle n’aimait pas vraiment que d’autres assistent à de tels moments. Pourtant, l’attitude de Frankie dissipa toute forme de gêne, laissant place à autre chose, une sensation qu’elle n’arrivait pas vraiment à déterminer mais qui était apparue au moment où il s’était saisi de ses mains. Plus le temps passait et plus il l’intriguait. Avec un autre, elle ne se serait certainement pas gênée pour poser toutes les questions qui lui passaient par la tête, mais étrangement avec lui elle avait envie d’y aller en douceur et elle sentait au fond qu’elle ne gagnerait rien à se montrer trop intrusive. De son côté, elle n’hésita pas à lui donner les détails qu’il demandait, ou ne demandait pas d’ailleurs. Elle en parlait parce qu’elle avait appris à le faire. C’aurait pu être risqué : il travaillait avec elle au ranch et si ce détail pouvait lui coûter son emploi. Mais il lui inspirait confiance, et il le lui confirma. Elle le crut sur parole.

Qu’il propose de cuisiner à sa place était plutôt inattendu, lui qui quelques minutes auparavant prétendait être très mauvais. Elle lui tendit le couteau et éclata de rire à sa question, ce qui lui fit le plus grand bien après la petite scène qui venait de se dérouler. « Non ne t’inquiète pas je n’ai pas l’habitude de charcuter les gens qui viennent ici. » Il ne rechignait pas à la tâche, c’était le moins que l’on puisse dire. Il était posé, minutieux et attentif, si bien que la découpe se fit plus facilement qu’elle ne l’avait imaginé d’après ses dires. Lorsqu’il posa le couteau et se tourna vers elle, dans l’attente de son jugement, elle esquissa un sourire. « C’est vraiment pas mal du tout ! Tu en as juste oublié un peu là, sur le côté. » dit-elle en indiquant le fameux endroit du doigt. « Tu es sûr que tu ne l’avais jamais fait avant ? » Elle allait aborder la suite, quand il lui fit justement remarquer que sa main avait l’air d’aller mieux. En effet, les tremblements avaient cessé et elle pouvait de nouveau bouger ses doigts. Elle ne s’était cependant pas attendue à ce qu’il la questionne à ce sujet, ou sur n’importe quel autre d’ailleurs. Il ne lui avait pas semblé du genre à vouloir interroger les gens en général, mais elle n’eut aucun mal à répondre à sa question et à satisfaire sa curiosité. « Ca dépend. Ca va, ça vient sans prévenir et en général à de mauvais moments. On ne peut rien y faire, c’est comme ça. Mais ce n’est pas si terrible tu sais, je m’y suis fait depuis le temps. » Elle ouvrit la porte d’un placard et en sortit un récipient contenant des pommes de terre qu’elle avait épluchées avant de sortir acheter ses médicaments. Au moins une chose qu’ils n’auraient pas à faire. « Alors maintenant que le poulet est découpé il va falloir préparer le jus dans lequel on va le faire cuire et découper les pommes de terre. Qu’est-ce que tu préfères faire ? » Dans les deux cas elle comptait bien le surveiller du coin de l’oeil, de même qu’Enoch qui semblait commencer à s’intéresser de près à la volaille. « Tu ne cuisines jamais alors ? Qu’est-ce que tu manges en général ? » Elle sourit, imaginant d’avance ce qu’allait être la réponse à une telle question. Elle aurait bien aimé en savoir un peu plus sur lui, sur sa vie, sans vraiment oser l’interroger plus franchement.

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