My life would suck without you ⊹ ft. Poppy

J'avais peur. J'avais le ventre noué par le stress. Je sentais la sueur perler sur mon front, ma gorge était sèche, je n'arrivais plus à déglutir. J'étais revenu à Bartonville sur un coup de tête, sans avoir rien planifié. J'étais là, comme un idiot, seul sur un banc. J'avais cherché Poppy toute la journée à travers toute la ville sans succès. Par peur de représailles, je n'étais pas allé voir sa famille ni même ses amis. J'étais seul. J'avais peur d'être rejeté. Dans un sens je l'avais bien mérité, je l'avais laissé seule sans même un mot d'adieu. Je lui avais, sans aucun doute, déchiré le coeur comme elle avait déchiré le mien. Le soleil était déjà haut dans le ciel lorsque je décidai de me rendre à la grande place, peut-être y croiserais-je d'anciennes connaissances ? C'est lentement, le regard vide braqué sur le sol, que je me rendis au centre-ville. Certaines personnes me reconnaissaient et m'adressaient un signe de main, je leur répondais mollement d'un signe de tête associé à un léger sourire forcé. Sans elle, ma vie ne rimait à rien. Les rumeurs m'avaient pourtant bien dit qu'elle se trouvait toujours à Brantonville, et pourtant...impossible de retrouver la femme de ma vie. Une fois sur la grande place, je m'installai une nouvelle fois sur un banc, regardant les habitants passer devant moi sans réellement les voir. Les souvenirs me revinrent à l'esprit. Poppy et moi, riant aux éclats sur cette place, plus amoureux que jamais. Je nous voyais courir main dans la main. Son visage rayonnait de bonheur et le mien... Je n'avais plus vu cet éclat dans mes yeux depuis mon départ. Nous étions là, nous étions un. Je sentis ma gorge se serrer et une perle salée roula sur ma joue. Je m'empressai de l'essuyer tout en reniflant bruyamment. Je secouai la tête, chassant tous ces souvenirs de mon esprit. J'avais perdu espoir de la retrouver. Je renversai ma tête en arrière et fermai les yeux, cherchant un peu de calme dans mon esprit. Le soleil se couchait, il n'y avait presque plus personne sur la place. J'étais désespérément seul. Des bruits de talons me tirèrent de ma rêverie et une magnifique jeune femme brune passa devant moi, laissant sur son passage une odeur parfumée qui m'était familière. Je me levai aussitôt en hurlant « Poppy ! ». Elle était là. Nous étions là, ensemble.

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My life would suck without you.

La journée avait été éreintante, Poppy s’était levée en ce magnifique dimanche pour se rendre au ranch de ses parents afin de monter un petit peu à cheval et surtout de bruncher avec ses parents. Les parents de Poppy faisaient parties de la haute société de Bartonville il n’y avait pas un gala de charité, un vernissage sans qu’ils ne soient présents. En effet, la mère de Poppy était à la tête d’une entreprise spécialisée dans l’événementiel, tandis que son père n’était autre que l’un des avocats les plus redoutables de cette ville. C’est sur ces traces que Poppy avait voulu marché depuis toute petite, elle se revoyait enfant en train de jouer avec la toge d’avocat de son père ce qui ne l’amusait pas vraiment au prix auquel coûté ce petit bijou. Mais aujourd’hui tout était différent elle aussi avait sa propre tenue et se faisait un nom à Bartonville et non pas seulement grâce à son père, elle se l’était fait toute seule, elle avait passé des heures sur des dossiers, des heures dans des bouquins, et chaque matin en se levant elle repensait combien elle avait mis sa vie professionnelle en avant, et non sa vie personnelle. Elle se réveilla la bouche pâteuse, c’était l’effet des anxiolytiques, et des somnifères qu’elle prenait pour tenir le coup depuis le départ de Logan, mais aussi depuis le décès de sa grand-mère. Ce matin-là elle ne serait pas réveillée par le son de la douce voix de Logan, ni même par un je t’aime maman. Toutes ces choses s’étaient envolées petit à petit. Elle se leva difficilement encore un peu anesthésié par les cachets, et se rendit sous la douche, une fois bien réveillée, elle se coiffa rapidement, une simple couette haute, un short en jean, et une chemise noire et rouge à carreau mais à manche courte bien sûr qu’elle noua au niveau du nombril, elle aimait être comme ça quand elle se rendait au ranch. Elle prit alors les clés de son 4x4 avant de prendre deux cachets et de partir. Elle passa une superbe matinée à galoper, à trotter, à profiter de la nature, c’était l’un des rares moments où elle ne pensait pas réellement à tout le mal qu’elle ressentait mais descendu de cheval elle reprit deux cachets pour affronter le repas qui allait suivre. Poppy aimait ses parents plus que tout, mais ils avaient tendance à parler de Logan sans s’en rendre compte et c’était très déstabilisant pour la belle brune qui n’était absolument pas guérie bien au contraire. Elle changeait alors rapidement de sujet pour parler d’un dossier à son père, il fallait qu’elle le finisse et c’était la seule solution pour qu’elle puisse rentrer noyer sa peine, ses souvenirs. Elle finit donc le brunch avec ses parents avant de repartir en ville. Poppy décida finalement de prendre un bain après avoir montée toute la matinée, elle voulait se changer, et se sentir propre. La musique à fond dans l’appartement, elle revoyait les scènes de Logan et d’elle se lavant les dents finissant en bataille de dentifrice et tant d’autres choses. Elle enfila une serviette autour d’elle avant d’aller chercher une petite robe noire, simple mais classe comme l’était toujours Poppy c’est alors qu’elle voulu prendre de nouveaux des cachets, mais rien, plus d’anxiolytiques nulle part, ni dans son sac, ni dans l’appartement. Affolée la jeune femme décida de partir au plus vite aller prendre son ordonnance à la pharmacie de garde qui se trouvait en plein centre de Bartonville. Une paire de talon, son petit sac à main, et elle partit à pied jusqu’à celle-ci, elle avait mis de nouveau la musique dans ses oreilles, une chanson qui lui faisait pensait tellement à son ex-petit ami, Wherever you will go. Elle sentit sa gorge se nouer, et les larmes monter et pour stopper cela il lui fallait ses cachets, elle accéléra le pas. Elle ne regardait pas vraiment où elle posait les pieds mais elle entendit malgré ces écouteurs quelqu’un hurler son prénom, cette voix, elle l’aurait reconnu parmi des milliards. Elle se retourna et se retrouva face à face à l’être qui l’avait laissé six mois auparavant. Cet homme avec lequel elle était restée pendant six ans et demi. Il était donc de retour à Bartonville mais pourquoi ? Pourquoi après l’avoir laissé seule sans aucunes explications. Poppy le regarda droit dans les yeux et lança « Qu’est-ce que tu fais ici ? .  C’était les seuls morts qui étaient sortis de sa bouche tellement elle était surprise, heureuse, mais aussi tellement en colère, et sur le ton dont elle l’avait dit on pouvait le comprendre.

Elle était là. A quelques mètres de moi. Je sentis mon cœur s’accélérer. Quand j’avais hurlé son prénom à travers la place, elle s’était arrêtée d’un seul coup. La peur me prit au ventre. J’avais envie de fuir, de partir loin d’ici, mais la peur me tétanisait. Je ne pouvais plus bouger. Soudain, beaucoup de questions se bousculèrent dans ma tête. Elle devait sans doute avoir retrouvé quelqu’un, peut-être qu’elle m’avait oublié, peut-être qu’elle ne voulait pas me voir, peut-être qu’elle voulait simplement que l’on reste amis, peut-être qu’elle ne voulait pas tout ce que je voulais, peut-être que je n’aurais pas dû venir. Toutes ces questions me parurent évidentes et pourtant je n’y avais jamais songé. Et si... Et si tout était fini, et si en partant j’avais marqué la fin de notre idylle. Mais il était trop tard pour les regrets, pour les doutes, elle était là et je ne pouvais plus reculer. J’étais revenu à Bartonville pour elle, pour la retrouver, et maintenant que c’était fait, je ne savais plus ce que je voulais réellement. Elle se retourna lentement pour me faire face. Dans ses yeux humides, je lus la surprise, la joie ainsi que la colère. Elle avait les larmes aux yeux. Je voulus aussitôt la prendre dans mes bras pour la protéger, mais je ne pouvais pas. Je l’avais abandonné sans lui donner d’explications, c’était une erreur impardonnable. « Qu’est-ce que tu fais ici ? me lança-t-elle. Sa voix trahissait sa colère envers moi. Je baissais les yeux et regardais le sol, j’avais honte de moi. J’avais rêvé à des retrouvailles dignes des films d’amour où les amoureux courent sous la pluie pour se retrouver. J’avais vraiment rêvé, les retrouvailles que j’allais vivre allait être totalement différente. Sa question me laissa bête. Je ne savais pas quoi répondre. Je ne pouvais pas directement lui dire que c’était pour elle, mais je ne pouvais pas non plus inventer une fausse raison. « Je… » tentais-je. J’avais levé ma main dans le vide avant de la passer dans mes cheveux. Une nouvelle fois, je regardais le sol, honteux. Je passai ma langue sur mes lèvres avant de refaire une tentative. « Tu… » dis-je en la montrant. Les mots ne voulaient pas sortir de ma bouche et je ne savais pas comment formuler ma phrase. Une troisième fois je penchai ma tête vers le sol en riant. Un rire nerveux. Je finis par la regarder dans les yeux. Ses magnifiques yeux me rappelèrent la raison de ma venue, j’étais venu pour elle, pour lui dire tout ce que j’avais sur le cœur, pour lui montrer qu’elle était la femme de ma vie, pour bâtir ma vie à ses côtés, pour réaliser mes projets, pour elle, pour nous. La peur s’estompa quelque peu et je retrouvai l’usage de la parole. Je lui souriais tendrement, malgré sa colère envers moi, et je m’approchai d’elle. « Je suis revenu en ville pour toi, Poppy. Je suis revenu pour m’excuser d’être parti en te laissant seule. Si tu savais à quel point je m’en veux. » murmurais-je. Je savais pertinemment qu’elle n’allait pas me pardonner aussi vite, mais au moins, c’était dit. Elle connaissait la réelle raison de mon retour. Elle savait que j’étais encore fou amoureux d’elle. Elle savait tout.

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My life would suck without you.

Poppy avait eu une longue journée mais agréable, il fallait dire qu’elle était légérément fatiguée de sa balade à cheval et de ce brunch, où son père fervant amateur de football américain lui avait dit qu’il avait entendu parler de Logan, il avait entendu son nom lors d’un match, alors ça y est c’était elle pensait il avait enfin réussi à vivre de sa passion, comme elle le vivait aujourd’hui. Il avait tout abandonné pour cela, Poppy, sa famille, leur appartement. Poppy voyait toujours régulièrement ses belles sœurs du moins ex-belles sœurs et son ex-belle maman qu’elles considéraient toutes comme faisant encore partie de sa famille mais en général elles évitaient de parler de Logan, sachant très bien que d’entendre le prénom de Logan provoquait une énorme montée de larmes dans les yeux de Poppy. Elle avait toujours été très proche de la famille Howell, et ce depuis toujours, la mort de Sarah les avaient encore plus rapprochés car jamais Poppy ne les avaient laissés. Souvent la dernière sœur de Logan venait dormir dans leur appartement, où elle ne comprenait pas comment faisait Poppy pour vivre avec leurs photos un petit peu partout dans celui-ci, mais la jeune fille ne posait jamais la question. Poppy essayait de cacher ses prises de cachets abusives et réussissait cela assez bien, personne ne s’en était encore rendu compte. Elle ne savait pas comment la belle brune réussirait à faire sans eux, dès que la moindre émotion se présenter hop deux cachets et elle retrouvait son calme. L’amour l’avait détruite, l’amour de son enfant et son abandon avec l’avortement, son amour pour Logan et son abandon à lui aussi. Pour ne plus y penser ce soir-là Poppy voulait à tout prix ses anxiolytiques sans penser trouver Logan à Bartonville. Elle était choquée, heureuse mais tellement en colère, elle avait qu’une seule envie lui déblatérait toute sa colère, combien elle avait souffert de son départ sans un seul mot. Mais au fond elle retrouvait son doux visage, sa carrure plus qu’imposante face à elle, et avait envie de se blottir dans ces bras pour se calmer mais non. A sa question Logan ne savait pas vraiment quoi répondre, il semblait totalement perdu face à son ex-petite amie, Poppy l’était tout autant. Poppy ne lâchait pas Logan du regard, elle voyait qu’il était nerveux à sa manière de parler, de se toucher les cheveux. Poppy en avait lâché son sac à main au sol tellement elle avait était surprise. Après avoir balbutiait quelques mots Logan tout en regardant Poppy lui lança « . « Je suis revenu en ville pour toi, Poppy. Je suis revenu pour m’excuser d’être parti en te laissant seule. Si tu savais à quel point je m’en veux. » dans un murmure. Poppy était plus que surprise mais toujours aussi énervée, était-ce le fait qu’elle n’avait pas pris ses cachets dont elle était addicte ou le fait que Logan l’avait laissé sans aucun mot juste les clichés de l’échographie. Son corps fût parcourue d’un frisson aux paroles de Logan mais elle ne pouvait y croire. Son regard toujours humide, et énervée, et pourtant tendre elle lui lança sur un ton sec « J’aimerai bien savoir justement ! Tu es parti sans me laisser un seul mot juste me rappelant mon erreur…tu m’as abandonné Logan ! » lâcha Poppy avec une voix tremblante pour ses derniers mots.

J’étais là, comme un idiot face à la femme que j’aimais. Elle était là, face à moi, son regard humide et énervé me transperçant le cœur. Je mourrais d’envie de la prendre dans mes bras, je mourrais d’envie de la réconforter, de retrouver notre vie d’avant, mais je ne pouvais pas. Tout ce que je pouvais faire c’était espérer que Poppy me pardonne un jour. « J’aimerai bien savoir justement ! Tu es parti sans me laisser un seul mot juste me rappelant mon erreur…tu m’as abandonné Logan ! » m’avait-elle dit sur un ton sec. Ses mots étaient comme des lames que l’on plantait dans mon cœur. Elle avait raison, je l’avais abandonné. La souffrance de l’avortement avait été telle que j’étais parti, j’avais fuis, sans lui laisser quoique ce soit. J’avais gâché moi-même ma vie, mes espoirs, mes rêves, mes projets. Au départ, j’avais rejeté la faute sur Poppy, je la considérais entièrement coupable de cette blessure. C’est vrai qu’il est plus facile de rejeter la faute sur les autres, mais elle avait raison, tout était de ma faute. J’avais perdu la femme que j’aimais, mon âme-sœur, la seule qui avait réussi à faire vibrer mon cœur. J’étais revenu car, malgré mes efforts et mon envie, je n’avais pas réussi à tourner la page, mon livre était resté ouvert sur la même page, la même personne. Poppy. Tout tournait autour d’elle. Je rêvais d’un mariage, d’une famille, d’une maison, d’une vie heureuse à ses côtés, mais j’avais tout gâché. Moi. J’étais le seul fautif. Je fixais le vide, la mâchoire serrée. Je me dégoutais moi-même, je me haïssais. Mes poings se serrèrent et je voulus hurler ma rage envers moi. J’étais revenue dans l’espoir de retrouver Poppy, mais je n’avais pas pensé à tout le mal que j’avais pu lui faire subir. J’avais été égoïste, j’avais été lâche, je n’étais pas digne de l’aimer. La rage laissa place à la tristesse et aux regrets. J’aurais tellement voulu retourner dans le passé pour mieux la comprendre, pour mieux la soutenir, pour mieux la protéger. Je regrettais horriblement d’être parti, de l’avoir abandonné. A l’époque je n’avais pas été capable de voir qu’elle souffrait tout autant que moi, je ne voyais que ma propre souffrance. Quel homme avais-je été pour laisser la femme de ma vie, celle que je voulais épouser, souffrir ainsi. Je n’avais pas été l’homme qu’elle méritait d’avoir. Je n’avais été qu’un lâche, qu’un idiot. J’avais gâché notre amour, notre relation. Et tout ça pour rien. Je finis par poser mes yeux sur Poppy. Malgré sa colère, sa tristesse, ses souffrances, elle était magnifique. Sa beauté était restée intacte et elle m’envoutait toujours de la même manière. Un sourire triste se dessina sur mon visage. J’avais tout perdu et je l’avais bien mérité. Je voulus effleurer sa peau pour sentir une dernière fois ce frisson de plaisir si spécial, si agréable. Je voulus la serrer dans mes bras pour pourvoir sentir une dernière fois son doux parfum me chatouiller les narines. Je voulus l’embrasser pour pouvoir ressentir une dernière fois tout l’amour que je pouvais avoir pour elle. Mais je ne pouvais pas, car elle avait raison, je l’avais abandonné et je n’étais qu’un idiot pour oser me présenter ainsi face à elle, voulant effacer par quelques mots toute la souffrance que j’avais pu lui faire subir. « Je suis désolé Poppy. Je n’aurais pas du revenir. Je ne suis qu’un idiot pour penser que je pouvais me faire pardonner de toute la souffrance que j’ai pu te faire subir. J’ai tout gâché, tout est de ma faute. Je n’ai que ce que je mérite. ». Ma gorge se serra, je venais de renoncer à l’amour de ma vie. Mon cœur voulu hurler sa tristesse et sa souffrance, mais je ne lui laissai pas ce privilège. Ma vue se brouilla, mais je me ressaisi. Je ne devais pas pleurer face à elle. Après avoir jeté un dernier regard à l’être aimé, je fis demi-tour, m’enfonçant dans la nuit le cœur lourd de tristesse.

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My life would suck without you.

Poppy avait passé six mois, six mois à faire comme si de rien n’était du moins devant ses clients, sa famille, ses amis, et la famille de Logan mais personne n’était dupe. Tout le monde voyait que Poppy avait perdu une partie d’elle lorsque Logan l’avait laissé seule, seule avec pour seul mot, ou explication : l’échographie de la jeune femme. Ce matin-là en se réveillant, elle avait retourné tout l’appartement cherchant les affaires les plus importantes de Logan, sa brosse à dent, ses affaires de toilettes, ses vêtements préférés, son ballon de football américain dédicacé auquel il tenait énormément, elle avait recherché dans les albums photos si il n’en avait pas pris, et pourtant si, alors pourquoi était-elle partie ? Elle s’approcha alors de cette commode où était placée l’échographie et s’affala sur le lit, tout son corps était devenue sans aucune force, une baisse de tension, un malaise ? Une perte de connaissance elle n’en savait rien. Tout ce dont Poppy se souvenait aujourd’hui c’était qu’elle avait ouvert les yeux quelques secondes plus tard n’ayant qu’un souvenir horrible, une sage-femme lui montrant sur le petit écran leur bébé qui bougeait, se faisant avorter dans les derniers jours du délai légal, et cette même sage-femme l’accompagnant jusqu’au bloc. Dans un énorme sursaut elle se redressa du lit et cria appelant Logan en pleurs mais personne n’arrivait, l’homme de sa vie n’était plus là. Son premier réflexe avait été celui d’appeler Letha sa meilleure amie, qui avait accourue pour l’aider, trouver une solution. Elle s’occupa de sa meilleure amie toute la journée, sans parler juste en caressant les cheveux de Poppy qui versait toutes les larmes de son corps. Puis Letha laissa Poppy chez les parents de Logan, voir si il n’était pas là, ses petites sœurs dont elle était très proche vire Poppy si mal, qu’elles n’osèrent dire un mot. Et ce fût le cas tout au long des six mois de son absence, la jeune brune passait tous les samedis après-midi voir la famille de Logan, la mère de son ex-petit ami préparant à chaque fois une merveilleuse tarte aux myrtilles, et Poppy n’avait pas le choix que de se goinfrer de celle-ci sous peine d’une remontée de bretelles de la mère de Logan qu’elle considérait comme sa seconde mère. Poppy n’avait pas hésité à le faire pour elle lorsqu’elle avait perdu sa fille ainée Sarah, alors que Poppy ne faisait partie de la famille que depuis six mois, c’est à ce moment-là d’ailleurs que Madame Howell se rendit encore plus compte que cette jeune brune au fort caractère, décidée, était faite pour son fils car malgré tout cela elle faisait preuve d’une douceur extrême. Pendant six long mois elle avait vécu comme un zombi, allé au travail avec le sourire, un faux sourire bien sûr faire comme si tout allait bien avant de prendre une poignée d’anxiolytiques pour que cela soit plus facile. Dés qu’elle le pouvait la belle rentrait, enfilait un t-shirt difforme de Logan, et se remettait à travailler sur ses dossiers jusqu’à s’endormir de fatigue dessus mais elle faisait tout pour éviter de trop en souffrir mais c’était bien trop compliqué, et cela le devenait de plus en plus à chaque jour qu’il passait. Faire semblant, Poppy ne l’avait pas fait lorsqu’elle s’était retrouvé face à son amour, son unique amour. Jamais elle n’aurait pensé le retrouver sur sa route à la tombée de la nuit alors qu’elle partait chercher ses cachets afin d’arrêter de penser à ses échecs, la perte de son amour, de sa vie de famille, de son bébé, et finalement de son envie réelle d’être avocate, car lorsqu’elle rentrait elle se rendait compte que tous les sacrifices qu’elle avait fait pour sa vie de carrière avait gâché sa vie personnelle. Face à Logan Poppy sentait ses jambes se dérobait totalement sous son poids. Elle l’avait attendue, rêvée, tout, et il était là. Poppy n’avait pas hésité une seule seconde à lui dire qu’il l’avait abandonner, c’est ce qu’elle ressentait mais la jeune femme se sentait tout aussi coupable que lui car quelques années auparavant c’est elle qui avait abandonné son amour et son bébé pour ramer pour avoir la carrière qu’elle avait aujourd’hui. «  Je suis désolé Poppy. Je n’aurais pas du revenir. Je ne suis qu’un idiot pour penser que je pouvais me faire pardonner de toute la souffrance que j’ai pu te faire subir. J’ai tout gâché, tout est de ma faute. Je n’ai que ce que je mérite. ». Il n’avait pas changé, si il était plus musclé faisait encore plus homme, et plus protecteur, elle lui en voulait autant certainement que lui, lui en voulait encore à cause de leur vie gâchée. A ces paroles Poppy sentit ses paroles monter une fois de plus et elle n’arrivait certainement plus à le cacher d’autant plus que lorsque le jeune homme lui avoua qu’il était un idiot et n’aurait pas du revenir tout en tournant les talons et partant une fois de plus. Poppy lâcha son sac tellement elle se trouvait désemparée, son sac à main était totalement éparpillé au milieu de la place. « Oui tu n’es qu’un idiot pour repartir une nouvelle fois Logan ! Pour ne pas rester face à moi et voir combien j’ai eu et j’ai mal sans toi depuis six mois ! Six mois Logan ! Six mois que je suis devenue transparente pour toi ! » lança-t-elle dans un sanglot, et cri à la fois elle avait élevé la voix pour se faire entendre. Les bras le long du corps Poppy se sentait faible, coupable..